Fonds Albert Sallet
Exemple : AP0002 – Hué, 1928 – Un médecin mandarin de Cour
Albert Sallet (1877-1948)
Ce médecin Major polygraphe des Troupes Coloniales a collecté tout au long de sa carrière en Indochine (1903-1931) et en France (1931-1948) une quantité importante de documents et de photographies dont l’essentiel concerne Hué et sa région. Ses missions et ses titres (Cofondateur avec Léopold Cadière de l’AAVH – Correspondant de l’EFEO – Conservateur du Musée de Tourane – Chargé de l’inventaire des Matières Médicales pour l’Annam – Responsable d’une enquête officielle auprès des villages du centre Annam – Premier Conservateur du Musée Labit de Toulouse…) lui faciliteront cette sauvegarde iconographique du patrimoine vietnamien,
(Voir la biographie d’A. Sallet – AP0340)
Fonds Sogny-Marien
Exemple : AP1503 – Hué, 1929 – Assemblée Générale des membres de la Famille Impériale
Léon Sogny (1880-1947)
Le fonds iconographique collecté par Léon Sogny en 40 années de service en Annam (1905-1947) est sans doute l’un des plus précieux témoignages sur les grandes cérémonies qui ont jalonné la vie de la cour impériale de Hué et des autorités coloniales en charge du Protectorat. Son rôle exceptionnel (dans la « Garde Indigène ») de responsable de la sécurité des Empereurs puis de la Sûreté en Annam, de ThanTai à Bao Dai, le rend indispensable, voire ordonnateur de chacune de ces manifestations au cours desquels il s’adjoint les services d’un photographe. Ainsi, après le retour de Bao Dai en Annam (à la mort de son père l’empereur Khai Dinh) Léon Sogny organise et accompagne le nouvel Empereur dans ses trois tournées de 1932-1933. Chacun de ces voyages officiels est restitué dans le détail par les clichés de son photographe. (Sur Léon Sogny, voir AP0659 – AP0571 – AP0672)
Fonds Despierres
Exemple : AP8190 Nam Dinh, 21 05 1936 – Procession de l’Ascension. Retour à l’église après la procession
Jean Despierres
Ce fonds iconographique comprend plus de 600 images prises ou collectées par Jean Despierres, vice-président de la NAAVH.
Arrivé en Indochine en 1930 avec son père, René Despierres, fonctionnaire des PTT, il y fait carrière jusqu’en 1950. Au cours de ce séjour, René Despierres, sinologue, membre de la Société de Géographie, de la SEI et de l’AAVH, a publié des ouvrages et de nombreux articles dans les revues de la colonie (« Indochine « , BAVH…).
Jean Despierres a fait ses études primaires et secondaires aux lycées Albert Sarraut et Yersin jusqu’en 1946. Après ses études à l’école des HEC, il est revenu au Sud Viêt Nam en 1950 pour le compte des Brasseries et Glacières de l’Indochine (BGI) et y a séjourné jusqu’en 1975. Intéressé par l’archéologie, l’art et les religions du Champa, du Cambodge et du Viêt Nam, il a publié quelques articles, en particulier dans le bulletin de la NAAVH. Vice-président de l’association depuis 1998, il a collaboré et participé à l’organisation de ses colloques et manifestations (Toulouse, Nice, Musée Albert Khan, Musée d’Aquitaine de Bordeaux, Sénat etc.)
Fonds Morin
Exemple : AP1819 – Hué, 1938 – Attente des 251 touristes du S/S Franconia
Ce fonds iconographique (qui appartient aux familles d’Edmond Morin et de Colette Husson) est remarquable si l’on tient compte du cadre dans lequel les photographies ont été prises ; l’hôtel Morin fondé par Wladimir et Jeanne Derobert en 1905 est le premier hôtel historique au coeur de la ville à l’entrée du Pont Clemenceau ; il restera, jusqu’en 1945, le centre des activités commerciales, culturelles et touristiques, témoin essentiel des heures et malheurs de la capitale impériale. Les Etablissements Morin Frères s’agrandiront de 5 hôtels du même nom à Tourane (Da Nang), Bana, Qui Nhon, Nha Trang et Bach Ma, ce qui élargira le fonds iconographique. Réhabilité en 1996, notre NAAVH fera de l’hôtel Saigon-Morin un véritable musée de la photographie en autorisant la direction à reproduire le long de ses couloirs quelque 500 clichés rappelant les fastes et la grandeur du Hué du début du XXème siècle.
Fonds Dégremont
Exemple : AP7761 – Faifo, 1932 – Oeuvre de bienfaisance. Mme Laborde habille un pauvre
Henri Dégremont
Le fonds Dégremont est constitué de 340 tirages réalisés par Jean Cousso à partir de plaques de verre aujourd’hui détruites. Ce qui leur confère, malgré une faible définition, un caractère d’originaux. Nous savons peu de choses des carrières du père et du fils Dégremont, tous deux ingénieurs des Travaux publics. Mais les photographies parlent d’elles-mêmes des ouvrages réalisés au centre Annam (travaux hydrauliques, barrages, ponts, routes), de la vie familiale centrée sur Tourane, et de la curiosité permanente pour les choses et les gens du Viêt Nam de l’époque. Avec une relation intéressante des liens étroits qui existaient entre les élites coloniales au cours des déplacements pendant les congés sur place.
Fonds Denis Frères
Exemple : AP4197 – Cochinchine, Cholon, 1925 – Ensachage manuel du riz
Alphonse Denis
Dans les années 1920, la Maison Denis Frères est implantée au Cambodge, en Annam à Tourane depuis 1921 et au Laos à Vientiane depuis 1923. Ses agences couvrent ainsi tous les pays constituant l’Union Indochinoise. A Saïgon, l’entreprise bordelaise tient ses bureaux dans la célèbre rue Catinat, tout près des quais du port cochinchinois, dans lequel on compte pour 1920 plus de 1500 mouvements de navires de toutes nationalités. Les photos de ce fonds, qui nous ont été confiées par leur détenteur, M. Alphonse Denis en 2003 pour sauvegarde numérisée, constituent une modeste partie de son ensemble et illustrent les principales activités de la société.
Saïgon est alors la capitale économique de l’Indochine, le centre industriel de transformation des produits d’une économie essentiellement agricole, principalement du riz et du caoutchouc.
La rue Catinat est « le rendez-vous du Tout Saïgon qui commerce et fait des affaires. Denis Frères et autres sociétés d’import-export y ont leurs sièges à deux pas de l’hôtel Laval… :… Les bureaux de Denis Frères y jouxtent également le siège de la Banque de l’Indochine. (D’après Delphine Boissarie – Mémoire de maîtrise : « La maison bordelaise Denis Frères et l’Extrême-Orient » – 2005)
Fonds Bonnet
Exemple : AP3372 – Tonkin, Hai Duong, 1927 – Fête de Gia Long à la Pagode
Roger Bonnet
Né au Havre en 1918, Roger Bonnet a séjourné pour la première fois en Indochine de 1933 à 1935, à Saïgon où il a fréquenté le lycée Chasseloup-Laubat et passé son baccalauréat. Il est diplômé HEC 1939. Entré dans la Maison bordelaise de commerce colonial Denis Frères, il a résidé à Saïgon de 1946 à 1956. Nommé inspecteur il a ensuite visité et contrôlé régulièrement les agences du Groupe en Indochine, ses filiales d’Extrême-Orient et de Madagascar et certaines sociétés amies en France, jusqu’en 1976.
Son père, ingénieur chimiste, a travaillé à la Société Française des Distilleries d’Indochine de 1921 à 1951. (En 55 ans cela fait deux carrières indochinoises de 30 ans, avec leurs souvenirs). Il a pris de nombreuses photographies sur plaques de verre entre 1921 et 1935, qui constituent le fonds Bonnet mis à la disposition de l’AAVH. Son fils Roger les a répertoriées et mises en situation. Il en a ainsi assuré la sauvegarde Beaucoup de textes, notices ou notules du CD-Rom en ont été en partie tirés. Roger Bonnet fait partie de la NAAVH depuis février 2002. Son apport, essentiel à nos travaux, a été le plus souvent d’ordre historique, géographique ou économique.
Fonds Maurice Cosserat
Exemple : AP6687- Hué, 01 03 1952 – Fête des Soeurs Trung. Cortège devant un mirador
Le fonds iconographique Cosserat est double. Il a été collecté par deux des acteurs principaux de l’AAVH : Henri Cosserat père et Henri Cosserat fils. Chacun a consacré l’essentiel de ses activités à faire connaître et sauvegarder la vision la plus authentique du Vietnam d’autrefois, dans le cadre de l’association animée par Léopold Cadière. Ils seront des rédacteurs érudits du Bulletin autant que des photographes avertis des événements ou de la vie quotidienne des « Annamites ». Le père aura une vie passionnante d’aventurier commerçant avant de se « poser » à Hué. Le fils, enseignant réputé en Sciences Naturelles au Lycée Khai Dinh, sera le dernier Secrétaire de l’AAVH. A ce titre, il aura la tristesse d’être témoin de son arrêt pour faits de guerre lors du Coup d’Etat japonais en 1945.
Fonds Marcel Vallebelle
Exemple : AP7408 – Annam, 18 janvier 1941 – Construction du barrage de Bai Thuong.
Charles Vallebelle (1897-1976)
Ce brillant diplômé de l’Ecole d’Ingénieur de Marseille réalise son rêve en partant pour l’Indochine pour le compte des G.T.M. Il participe aux travaux d’achèvement de la construction du trans-indochinois entre Qui Nhon et Nha Trang. Jusqu’en 1947, excepté une affectation d’un an à Oran, sa carrière se déroulera en Indochine où il participe à de nombreux travaux : renforcement de barrages et divers travaux hydrauliques, routes et ponts, ouvrages de défense pour l’armée à la frontière chinoise, construction à Thong d’une usine d’avions qui ne sera jamais achevée etc. Le fonds iconographique qu’il constitue s’enrichira de celui de son fils Marcel dont une partie de la jeunesse se déroulera en Indochine.
Fonds Desmarets
Exemple : AP1679 – Hué, 1936 – Esplanade du Phu Van Lau – Entrée
Raoul Desmarets
Les photos les plus intéressantes de ce fonds concernent les travaux réalisés dans la région de Hué entre 1933 et 1940 par cet Ingénieur Principal des T.P. En particulier, en 1936, l’aménagement de la rive gauche de la Rivière des parfums et la construction du Stade Olympique, et, de 1933 à 1936, les grands travaux d’aménagement de la station climatique de Bach Ma à 13 km de Hué et de sa route d’accès.
Entré à l’Ecole des Arts et Métiers de Lille en 1913, il n’en sort qu’en 1920, ses études ayant été interrompues par la guerre. Puis il travaille à Paris pour la société Riollet-Dufour, spécialisée dans le matériel et l’outillage industriels En 1922, il signe un engagement de 3 ans pour l’Indochine, s’embarque sur le paquebot l’ « Amazone » et arrive à Hué le 30 mars 1922.
Attaché au Service de l’Irrigation de l’Annam, il devra, avant de rejoindre son futur poste, faire un stage avec son camarade Dégremont, un Gad’zart comme lui (voir le fonds Dégremont ci-dessus). Son stage terminé, il est affecté à Faifo (Quang Nam) pour construire un barrage sur le Song Thu Bon à 50 kms en amont de Faifoo et creuser un canal de 40 à 50 km de long qui amènera l’eau de la montagne à la plaine. Il logera sur un sampan de 10 m, comprenant la cuisine et sa chambre à coucher. Il aura des chevaux pour se déplacer en brousse. Nommé Ingénieur Principal des Travaux Publics de l’Indochine, son brillant parcours se poursuivra (voir sa biographie AP1660).
Fonds Fiard et Derobert
AP8996 – Annam, Tourane, vers 1906 – Les familles Derobert et Fiard posent sur la voie ferrée
Ce fonds iconographique est important à plus d’un titre, car il illustre une véritable saga. L’aventure commerciale indochinoise des deux familles, originaires de Caluire (près de Lyon) commence par un contrat (1885) qui accorde à Henri Derobert l’exclusivité du commerce de la soie entre la France et la cour impériale, au lendemain de la prise de la citadelle de Hué. Les Fiard, gros entrepreneurs lyonnais, rejoignent les Derobert installés à Tourane. Pendant la première moitié du XXème siècle, les activités commerciales et industrielles de la société « Derobert Frères et Fiard » ouvriront la ville à la modernité : import-export, agents de la Srandart Oil, Chargeurs Réunis, consignation de navires, Urbaine-Incendie, exportateurs du Thé de l’Annam, soieries, cotonnade, bois brut, cannelle…. Et s’agrandiront de comptoirs (Faifo, Tam Ky, Quang Nam, Dong Hoi etc. La fille héritière de Henri Derobert, Jeanne, épousera en 1914 Wladimir Morin, propriétaire des Hôtels Morin de Tourane et de Hué.
Fonds Breton
AP5762 – Cochinchine, Saigon, 1904 – Construction de l’Hôtel de Ville
Le fonds Breton
Ce fonds, comporte 283 photographies sur plaques de verre qui ont été confiés à Jean Cousso, à charge de les faire tirer à ses frais sur papier pour les utiliser « dans l’esprit de l’AAVH ». Ce tirage a été effectué bénévolement par le Club Photo du CEL de Biscarrosse en 2003. D’après leur détenteur, M. Breton, habitant Bordeaux, elles ont été prises en 1904-1905 par un photographe officiel dont le nom n’a pas été conservé et qui était chargé de suivre la mise en place des infrastructures du télégraphe et de l’éclairage public de la ville et de la banlieue de Saïgon. Un grand nombre des photos du fonds concerne donc le travail des ouvriers indigènes et des contremaîtres européens chargés de cette mise en place.
Mais, pour notre plus grand intérêt, ce photographe inconnu, en marge de sa mission, a également dirigé son objectif sur ce qui l’entourait, nous offrant un très intéressant tableau de la vie dans Saïgon et la campagne environnante, à l’aube du XXème siècle. Il a également pris un certain nombre de photos à Phnom Penh.
Parmi les sujets traités dans ce fonds, on peut distinguer plusieurs thèmes principaux :
-la mise en place de la ligne télégraphique ;
-le tramway et les chemins de fer à Saigon et dans les environs ;
-les constructions urbaines à Saïgon, Cholon et à Phnom Penh ;
-les moyens de transport des passagers ;
-les transports fluviaux par jonques et sampans ;
-le port de Saïgon, avec une mention particulière de l’escadre russe qui s’y trouvait alors ;
-la vie dans la campagne.
(Comité de Rédaction du cd Rom Mandarins, Marsouins, Missionnaires et Colons)
Fonds Rémy Nicolle
Exemple : AP7168 – Hué, 11Nov 44 – Autorités françaises civiles et militaires devant le Monument aux Morts
Rémy Nicolle
De 1926 à 1944, cet Inspecteur de la Garde Indigène photographie le quotidien de sa vie familiale et de ses missions aussi nombreuses que variées au cours de ses déplacements incessants, surtout dans la région de Kontum. Bonne à tout faire, partout, la Garde Indigène (qui devient « Indochinoise » vers 1935) se voit confier des activités qui touchent aussi bien à la réfection des routes, la construction de ponts, les contrôles douaniers, la poursuite des rebelles et la recherche des « caches, les recensements ou le recrutement de villageois pour aider à des travaux d’intérêt général. Les photographies en témoignent.
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Collecte des fonds d’images
En quelque 20 ans d’activités, l’association a collecté auprès de ses membres et sympathisants, des fonds iconographiques importants. Leurs propriétaires, témoins directs de l’époque ou leurs descendants, ont demandé à Jean Cousso de sauvegarder numériquement ces trésors familiaux. Les démarches, soumises à une convention formelle, procédaient d’un échange de service : les originaux, gratuitement numérisés, étaient aussitôt restitués à leurs propriétaires qui recevaient un double de cette numérisation. L’AAVH, en contrepartie, était autorisée à communiquer les photographies sous conditions, pour aider à la réalisation d’articles, d’ouvrages ou d’expositions réalisés « dans l’esprit de l’AAVH ».
Protection des images et conditions de leur utilisation
Exemple d’une déclaration sur l’honneur signée par la responsable d’une exposition dans l’enceinte de la Citadelle de Hué en 2014 :
Déclaration sur l’honneur
German Conservation Restoration
& Education Projects • Dự án Trùng
tu Bảo tồn & Đào tạo-Đức
GCREP • c/o Centre Culturel Français, 1 Le Hong Phong, Hué, Viet Nam
A
L’Association des Amis du Vieux Huế (AAVH)
M. Jean Cousso
320 Chemin de l’Olivette
30140 MASSILLARGUES
FRANCE
Monsieur,
Je soussignée ……., demeurant, … Berlin en Allemagne, déclare sur l’honneur :
– Toute reproduction ou utilisation d’images fournies par l’AAVH en la personne de M. Jean Cousso ne pourra se faire qu’avec l’autorisation préalable de celui-ci et ce uniquement en vue de l’utilisation dans le cadre de l’exposition Treasures & Impressions of the Imperial City, à Huế, au Vietnam, qui sera inaugurée en Avril 2014, dans le bâtiment Ta Vu, au sein de la Cité Impériale.
– L’autorisation qui est accordée, ne transmet aucun droit de propriété ou d’auteur sur les images concernées.
En conséquence, aucune mesure ne peut être revendiquée concernant un quelconque droit sur l’oeuvre dérivée, obtenue après manipulation de l’image originale.
– Toute réutilisation doit recevoir l’accord préalable de L’AAVH.
– Toute image fournie ne peut être, à quel titre que ce soit, communiquée à un tiers.
– Toute modification d’une image doit faire l’objet d’un accord écrit préalable de l’AAVH. Aucune image ne peut être utilisée à des fins publicitaires sans autorisation.
– Toute image utilisée doit obIigatoirement porter les mentions suivantes : AAVH, le nom de l’auteur, ainsi que toutes informations précisées lors de l’envoi des images.
– Le nom et la mission, passée et présente, de l’AAVH seront mis en avant dans le cadre de L’exposition.
Je suis consciente que cette déclaration pourra être produite en justice et que toute fausse déclaration de ma part m’expose à des sanctions pénales.
Fait pour servir et valoir ce que de droit.
Nom et prénom de la Directrice du projet………..
Directrice de projet, directrice artistique
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